Famille et Destruction

« Famille et Destruction »

Feat la Famille.

D'un pas lent je m'avance dans l'épaisse forêt qui forme maintenant une voûte au dessus de nos têtes, étau protecteur aux mains feuillues.
Vainement j'essaye de calquer ma respiration sur le zéphyr bruissant dans les buissons, mais rien n'y fait , les paroles de ma chef résonnent encore dans mon esprit, dans une valse destructrice des images de bonheur et de chaos se mêlent pour ne former qu'un mot qui me terrorise: CHOISIR.

Malgré ma peur je ne pleure pas, je marche tête haute, fixant l'horizon où se dessinent les courbes de la Pierre de Lune, là où tout avait commencé, et là où notre famille allait se réunir, là où je verrais mon fils autrement qu'à plat ventre, l'épiant dans sa vie quotidienne, couvé du regard par ce Clan qui est sien.
Un éternuement me ramène sur terre, je lance un regard dont seules les mères sont capables et observe ma fille se blotir plus près de moi, elle lève ses yeux où brillent la curiosité sur moi, je sais que mille questions lui brûlent les lèvres mais qu'elle n'ose les poser, attendant quelle surprise allait lui réserver ce matin d'été où la brise resterait graver dans ses souvenirs juvéniles sans même qu'elle le sache.

Je murmure à son oreille, comme un secret qui n'en est pas un:

« Nous y sommes presque»

Chacun de nos pas nous rapprochent un peu plus de notre destin, ses rêves enfin allaient se réaliser, et la mère indigne que je suis ne sait si c'est une chose à fêter ...

Enfin nous arrivons, ma respiration s'accélère, intriguant ma fille qui ne semble comprendre, mes pattes voulaient fuir, loin, loin de tout cela, et pourtant mon coeur qui s'agite me fait rester, tremblante et impuissante, surplombée par les hautes pierres qui nous narguent en restant stoïque alors que les dés étaient maintenant lancés.

Un craquement se fait entendre, lentement je me retourne, mon regard bicolore se plonge dans le sien, il paraît si confiant, si fier, je me sens chatonne face à lui, moi qui pourtant est crainte pour ma froideur, le Clan des Etoiles devait rire de là haut de me voir ainsi, oui j'étais ridicule, je baisse les yeux retenant mes larmes, avant de briser le silence en ces mots:

« Petite Lumière, voici ton père ...»

Essoufflée malgré moi je ferme les yeux, n'ayant besoin de voir pour savoir que ma fille devait rester bouche bée face au père de ses songes les plus flous ...

« Famille et Destruction »

Feat la Famille.

Le grand jour, celui qui va changer sa vie. Qui va rester encré dans sa mémoire a jamais. Aussi celui ou après plusieurs lunes, il vais revoir sa bien-aimée, ou son fils va rencontrer sa mère. Le jour durant lequel il va rencontrer sa fille. Un famille va se rejoindre, comme si des liens invisibles les avaient toujours unis malgré la distance et les frontière. Une famille, preuve que l'amour que deux êtres éprouvent l'uns pour l'autre peux changer des vies.

Etoile d'automne avançait, pas à pas, avec une appréhension qui lui tordait le ventre. Derrière lui, essayant de suivre avec la même noblesse que celui qui l'a élevé : Petit Flocon. Un père et un fils unis par la conviction que ce jour serai le meilleur de leur vie. La petite boule de poile se trémoussait derrière le rouquin et un bouffée d'affection envahit Etoile d'Automne. Son fils allait rencontrer celle qui lui avait donnée vie.

En arrivant sur les lieux du rendez-vous, la Pierre de lune, là ou tout à commencé, il aperçu le pelage immaculé de la guerrière, son coeur fit un bond , il se précipita et plongea son regard des les yeux de sa bien aimée.

« Petite Lumière, voici ton père ...»

Et soudain, il la vit, la petite boule de poile blanche et rousse. Samblable en tout point en sa mère, aussi belle qu'elle. Il s'approcha avec précaution et approcha son visage, le regard plein de tendresse. Il enroula sa queue autour du corps de Petite Lumière.

« Bonjour... J'ai beaucoup entendu parler de toi ...,commença-il, Tu est aussi belle que ta mère t'avais décrite. Tu est comme elle aussi belle qu'une brise de printemps. »

Il se tourna vers petit Flocon, puis vers les deux chattes et dit avec émotion :

« Voici ta mère, Petit Flocon.»

Invité

« Famille et Destruction »

Feat la Famille.

Sagement je suis ma mère, marchant dans chacun des pas qu'elle laisse derrière elle, toujours tête haute comme elle aimerait que je fasse, et pourtant la fatigue m'écrase, l'aube se lève à peine à l'horizon et malgré moi mes yeux se ferment, sans un mot, sans un bâillement, je continue de cette allure lente et lourde, ses épaules aussi s'affaissent, mais je devine que ce n'est pas de fatigue ...

Bientôt un lieu insolite apparaît au loin, une solide pierre que rien ne semble faire trembler nous fixe de ses yeux invisibles mais que je devine froids. Sa fourrure de neige réprime un frémissement avant qu'elle ne se retourne, et ne murmure d'une voix qui semble si facile à briser:

« Nous y sommes presque»

Je lève les yeux vers elle et esquisse un sourire sincère, ce sourire qui étire son visage délicat quand j'ai peur, ce sourire qui me rassure dans les pires moments, et pourtant son regard reste fuyant, pour la première fois je vois ma mère terrifiée, sans le vouloir je tremble à mon tour, appréhendant ce qui la bouleverse ainsi.

Enfin nous nous stoppons au pied du Dolmen qui nous surplombe de sa taille de géant, le vent souffle dans nos pelages, ma mère semble encore un peu plus abattue, je tente de trouver les mots pour la réconforter mais un bruissement se fait entendre, lentement je détourne mon attention de la masse avachie face à moi pour voir arriver une silhouette familière dans la clairière, de ses yeux verts semblables aux miens il nous observe, un sourire éclairant son visage sympathique, la brise soulevant sa robe flamboyante. Je reste muette face à celui que j'avais tant de fois observé clandestinement, celui qui m'avait donné la vie sans en faire tout de fois pleinement partie, oui c'était bien lui, celui que je devais appeler papa ...

Ma mère parle mais je n'entends pas, une odeur étrangère vient à mes narines mais je ne sens pas, immobile je le fixe, sans oser prononcer un mot, ne sachant vraiment si je devais l'aimer ou le haïr, ne m'avait il pas abandonné toutes ces lunes où je priais désespéramment le Clan des Étoiles de m'offrir un père ? Toujours avec une lenteur exaspérante il s'approche vers moi, et avec une attention maladroite il m’enlace de sa queue, me couvant du regard il parle:

« Bonjour... J'ai beaucoup entendu parler de toi ... il cherche un instant ses mots avant de continuer: Tu es aussi belle que ta mère t'avais décrite. Tu es comme elle aussi belle qu'une brise de printemps. »

Son sourire bienveillant s'élargit un peu plus, je cherche dans ses yeux une réponse à mes questions mais ne trouve que l'amour, après tout n'était ce pas la cause et la réponse à tout cela ? Une famille séparée, trop longtemps éloignée, réussirons nous vraiment à être heureux ? Malgré moi je recule, n'ayant toujours pas prononcé une parole, incapable de dire quoi que ce soit, hier toute ma réalité tenait sur un manque et aujourd'hui le destin m'effrayait, je ne comprends plus, ma logique n'était qu'un mensonge et la vérité me semble si désagréable ... Alors que ma gorge se serre un peu plus le chat roux se retourne, nous laissant voir un chaton aux yeux formidables, bicolores, étranges, et à la fourrure grise, sa voix marque la fin du mystère:

« Voici ta mère, Petit Flocon.»

Sidérée je ne lâche plus des yeux mon frère, le dévisageant au delà du respectable, ma mère m'en avait à peine parlé, cachant ces larmes à chaque fois que ses lèvres prononcent "Petit Flocon", comment avons nous pu vivre ainsi, comment pourront nous vivre maintenant ?

Alors que je recule un peu plus ma mère continue:

« Désolée ... »

Je me retourne brusquement, idiote ne sachant que faire je bégaye:

« Qu'est ce qu'on va faire Maman ? »

Tout mon corps semble prêt à s'effondrer, alors que je suis secoué de sanglots silencieux je me roule en boule, jamais je ne me suis sentie aussi petite et vulnérable, me fichant des apparences, de ma dignité je continue à pleurer sans un bruit, ne voulant plus ouvrir les yeux face à ce monde trop différent ...

[Wala répondu]

[A toi Bloody Smile

]

[Vi, vi je sais ! Ma réponse arrive mais j'ai d'abord celui avec Lait et celui avec Présage à faire]