La vie continue, avec ses joies, ses tracas~

Je m'étire, regarde autour de moi pendant que mes yeux papillonnement et s'habitus peu à peu à la clarté ambiante, je me redresse totalement, vois les nids de mousse des autres vides, et jette un regard sur l'ensemble de la tanière qui nous sert d'antre, avant de constater que je dois bel et bien être la seule encore ici, je me lève donc, dérangeant le peu qui ressemble à un nid, avant de remettre en un tas grossier, d'un coup de queue, la mousse tombée, et me secoue, moi aussi pleine de la plante. Au final, j'opte pour un rapide nettoyage, pas besoin d'avoir l'air pire que je peut avoir l'air au réveil, un coup de langue, puis deux, et tout est bon, ou du moins en à l'air; car avec moi, rien ou presque ne va jamais complètement, je rumine d'être moi et jette un coup d'oeil hors de l'antre.
Et là.. Le spectacle me coupe presque le souffle. Je ferme les yeux, les rouvres doucement, toujours le même décors, je suppose qu'un petit sourire discret orne mes lèvres, puis je repense aux saisons, à la saison des feuilles mortes, avec ces couleurs de feu, ces teintes d'orange et d'or qui ravissent les yeux, ce trop pleins de couleurs permanent qui embrase la vie dans ce chatoiement de choses, le soleil qui se cache derrière les nuages pour mieux nous chauffer, le ciel égal à lui même, souvent dans ses teintes de bleus, puis les autres saisons, celle du grand froid, où les couleurs se cachent sous un manteau blanc, de neige, c'est une saison qui m'aide lors de la chasse, je me fond dans le décor, mais c'est aussi une saison difficile, avec les proies qui se font plus rare, le froid mordant qui nous colle au pelage, et puis les autres saisons.. A chacune sa vie, ses changements.. La saison des feuilles vertes, et c'est couleurs vivaces, vertes, ses fleurs qui éclosent, le parfum du pollen, les fraîches brises et le soleil qui régule la température, et la saison des grandes chaleurs, où tout devient sec, où le soleil chauffe tout, parfois quand les rivières s’assèchent, tout ça, tout ces cycles infinis..
Je souris, et fais un pas, mon premier, le premier à marquer cette portion de neige, ce manteau blanc qui se tasse sous mes pattes, ce froid mordant qui lâche de la brume à chacune de vos respirations et paroles, la saison de l'émerveillement, du blanc trop pur qui agresse les yeux, avec les reflets du soleil sur le sol.
Les flocons tombent encore, la neige tient au sol, ce n'est qu'une légère couche blanche, mais bientôt elle sera plus consistante, pleine de givre, glissante, dangereuse, et elle recouvra tout, l'herbe, l'eau des ruisseaux, elle cachera ou tuera les proies, nous affamera même peut être.. Le froid arrive, avec tout ce qui en découle.
Je fais un autre pas, laissant des traces dans la poudre, la journée commence enfin.