Faisons des bêtises ! ~ Petite Soie

.: Petit Givre :.

Viens jouer avec moi ! Le soleil se levait à peine quand j’ouvris les yeux. Je lève la tête et je vois à côté de moi Petite Soie. Elle était ma meilleure amie, ma seule « VRAIE » amie en fait. Elle était tellement gentille avec moi ! Sa respiration régulière m’indiquait qu’elle dormait encore. Je me levai alors doucement faisant attention à ne pas la réveiller. Je m’assois sur ma litière de mousse chaude et regarde autour de moi. La mère de Petite Soie dormait paisiblement et serrait contre elle les frères et sœurs de mon amie. Petite Soie et moi préférions dormir que tous les deux, cela nous amusait pour une raison qui m’est inconnue. Je baille à m’en décrocher la mâchoire et sort de la pouponnière pour prendre l’air du matin. En sortant, j’aperçu la patrouille de l’aube partir, elle était composée de Nuage de Lumière, Rêve de Lait et de Rêve Bleu. Dégouté de voir Nuage de Lumière partir je soupir et fait crisser mes petites griffes blanchâtres dans la terre meuble. Un jour, moi aussi je serais apprenti ! Puis guerrier ! Je pense alors à toutes les corvées d’apprenti que fait Nuage de Lumière et fronce le nez de dégout. Retirer les tiques des anciens avec un espèce de truc appelé « bile de souris ». Je n’arrivais pas à croire que les guérisseurs eux, le faisait chaque jour. Je regarde alors la patrouille mi-amusé, mi-dégouté. Quand le silence revint dans le camp, je levai la tête vers le ciel et fermait les yeux. Je faisais mon entraînement du matin. Je m’étais dis que faire cet exercice entraînerait peut-être un apprentissage plus facile et plus rapide pour devenir un vrai guerrier. Je mis mon museau au vent et essayais de détecter les mouvements de la forêt qui m’entourait. Le bruit des feuilles qui se faisaient secouées par la bourrasque du vent était assez distingué des autres. En me concentrant encore plus je sentais une odeur humide dans l’air. J’ouvre les yeux : le ciel est dégagé seul quelques petits moutons errent dans la toison. Cependant je ne me laissai pas impressionné par cette drôle d’humidité dans l’atmosphère. C’est alors que je me rappelle : le Gué. C’était un pont où coulait une petite rivière et où le poisson était facile à attraper. Vous devez surement vous demander comment je sais ça ? On m’en a parlé c’est tout. Soulagé qu’un orage ne fasse pas son apparition aujourd’hui, je rouvre les yeux et respire de grandes goulées d’air. A l’horizon, le soleil commençait petit à petit à grimper dans le ciel et quelques agitations se faisaient ressentir dans le camp. Je décidai alors d’aller réveiller Petite Soie. Depuis maintenant quelques lunes je faisais ça tous les matins. Réveiller Petite Soie, l’embêter même parfois la séduire me plaisait même si je savais que notre relation n’allait pas augmenter. Je m’imaginais très mal avec Petite Soie. Arrivé dans la pouponnière, je me dirige vers Petite Soie qui dormait toujours comme un loir. Je la secouai de ma patte avant gauche. Voyant que cela ne marchait pas, je lui donna un coup de patte dans les cottes. Enfin, elle se réveilla. Je déclarais impatient : « - Debout Petite Soie ! Tu veux devenir apprentie oui ou non ?! Aller dépêche toi ! On a un tas de chose à faire ! » Je remuais la queue d’impatiente… [font][/font] [color][font] Faisons des bêtises !