Comme si tu avais toujours été là. [Avec Pelage d'Automne & Chant du Merle]

Après mettre étiré et avoir fait une toilette plus que sommaire, deux-trois coups de langue en réalité, je sortais de la tanière des guerriers puis dépassais tranquillement l’entré du camp, avant de me mettre à courir, le plus silencieusement possible, s’aurait été si bête de faire fuir le gibier avant même de l’apercevoir, je sentais mes muscles se tendres et se détendre, toujours à la même allure, assez vite pour ne pas faire du surplace mais en même temps pas trop, pour ne pas me fatiguer, j’aurais sans doute put faire le tour de la forêt comme ça, mais s’aurait été évidemment ridicule que de se risquer à passer sur les autres territoires pour ça, pour quoi ? Une petite course matinale. Qu’est-ce que je disais ? Ridicule au possible. Donc, je courrais tranquillement, sans perdre une miette de ce ciel rosé que je trouvais incroyablement beau, nuancé de toutes ces petites couleurs de ciel du matin, un ciel comme il me plaisait à regarder en somme, et, tellement absorbé par sa contemplation, je manquais de me prendre quelque chose, qui n’étais autre qu’une grande souche d’arbre, là depuis si longtemps qu’elle était même plus âgée que moi, je me traitais de corps sans cervelle, cette souche, elle avait toujours été là, et moi, comme un chaton en vadrouille, je me jetais presque dessus pour m’y cogner. J’arrêtais donc de regarder ce ciel et me concentrais sur le chemin, étourdie comme je l’étais ce matin là, tout aurait put arriver. Je me dirigeais vers la cascade, mon terrain de chasse favoris, outre les souris, mulots et lapins qui y venaient boire, il y avait d’énormes poissons, de ceux que j’adore, rien qu’à cette pensée, je me léchais les babines, et m’imaginais, dans une heure ou deux, de retour au camps après avoir déposé le tout ou presque sur le tas de gibier, me régaler de l’un d’eux. Je secouais la tête tout en pensant qu’il arrivait souvent qu’on en ait pêcher avant, et que les autres se cachent, invisible tout au fond de l’eau. Au bout de quelques minutes supplémentaire, j’arrivais à la cascade, savourait un instant le bruit de l’eau en continue sur la roche puis m’élançais sur l’herbe fraîche, encore constellé de rosé, cette journée promettait, j’étais joyeuse à souhait, pour une fois, quand, brutalement, d’un coup, je me prenais une chose duveteuse dans la tête, et tombais sur le côté, sonné pendant une ou deux secondes, avant de me relever en vitesse, et de m’excuser, gênée comme jamais.
Après l’arbre, qui étais-ce ? C’était Pelage d’Automne, et cette fois-ci, je m’étais vraiment cognée, si bien que j’avais la tête qui tournais un peu, mais sa ne dura pas, encore heureux, toujours est-il que je ne m’en sentais pas mieux, vraiment, cette journée n’était pas la mienne, de quoi bien assombrir ma mâtiné, qui avait pourtant bien commencée, aussi bien qu’elle eu put l’être ce jour-là.

C'était une belle journée, qui s'annonçait, une journée comme il les aimait. Ensoleillé et chaude. Bien, qu'il aimait la chaleur. Il aimait aussi se désaltérer quand il faisait chaud. Il réfléchit un instant et sortit du buisson ou il se reposait. L'aube pointait, mais le soleil irradiait et une lumière aveuglante se déversait tel un flot de lumière sur le sol. Il s'était, lissa sa fourrure et se mit a courir, courir aussi vite qu'il put. l traversa la forêt vers la cascade. Il aimait courir, mais les autres chats le taquinait a cause sa ridicule manie d'ouvrir la bouche pendant qu'il galopait. Pelage d'Automne aimait sentir l'air lui chatouiller la gorge, c'était amusant et agréable. Et puis le regard des autres lui importait peu. Ses pattes lui faisaient un peu mal, mais pour rien a monde il n'arrêterai de courir. Il se sentait libre. Comme libéré de toutes ses responsabilités. Il s'approchait de la cascade. Il entendait le bruit continu de l'eau s’écrasant contre les rochers faisant voleter des millions de petites perles cristallines. Il vit a peine la boule de fourrure blanche devant lui avant de foncer droit dedans. Il s’étala par terre sonné. Quel idiot faisait-t-il. Il se releva toujours un peu sonné. C'était Poison Versatile qu'il venait de percuter. Une jolie chatte blanche aux yeux verons de son clan.

-Excuse-moi, bafouilla-t-il, je suis désolé. Je t'ai fait mal.

Elle se releva. Elle avait l'air aussi sonné que lui. Il s'assit et attendit sa réponse, en lustrant son pelage soyeux.

Il se releva, pendant que je reprenais doucement ma respiration, et pour cause, il m'avait percuté la cage thoracique.

-Excuse-moi, bafouilla-t-il, je suis désolé. Je t'ai fait mal.

Mais ce n'étais évidemment rien de grave, vu que l'instant d'après je me confondais en excuses, car quoi qu'il pensait, j'étais là plus âgées, certes, d'une lune à peine, mais je n'avais certainement pas à déboulé ici comme ça, complètement préoccupé par le paysage ou les sons de la cascade, quelle que soit ce qui avait retenue mon attention.

- Non, c'est moi, je suis vraiment désolé, j'aurais dut faire attention, sa va, je ne t'ai pas fait mal ?

Même s'il n'avait pas l'air assommé, ou du moins ne l'avait plus, je m'inquiétais, je savais que je pouvais être très malhabile et bourrin quand je m'y mettais, et que, apprentie déjà, sa m'avait posé des problèmes, et d'ailleurs, je n'arrivais toujours pas à me contrôler totalement, un vrai danger à moi toute seule.

En tout cas celui-là, il avait toujours la même tête, bon il avait grandit, certes, mais sans ça, toujours le même chat, le poil toujours aussi roux, avec ces pattes aussi blanches que je l'étais et ses yeux verts, je me souviens que petits, quand nous chahutions ensemble, on ne se lassait pas de dire que nous avions, les yeux 'a-demi' pareils, car ayant les yeux verrons, l'un était aussi vert que les siens, l'autres entre le doré et l'ambré, de très bons souvenirs que je ne croyais pas avoir conservé.

Elle le regarda, elle semblait inquiète, mais surtout embarrassé. Elle s'inclina et dit d'une voix sincère.

- Non, c'est moi, je suis vraiment désolé, j'aurais dut faire attention, sa va, je ne t'ai pas fait mal ?

Il lava la tête et la secoua pour dire que tout était oublié. Elle n'avait pas changé depuis qu'ils se connaissaient, c'est a dire depuis leur naissances, a l’exception, peut-être, de sa fourrure, qui s'était considérablement épaissit. Quand il était petit, elle était un peu comme une grande soeur pour Pelage d'Automne . Déjà petite, son pelage était bien plus épais que le sien et il aimait se blottir contre son flanc. Mais depuis qu'ils était devenus apprenti. Il passait moins de temps ensemble. Pris par le temps de leur initiation. Puis la mort de la mère de Pelage d'Automne avait creusé un gouffre entre eux. Ils s'appréciaient toujours mais passaient moins de temps ensemble. Ils discutaient quelques fois mais la discutions n'allait jamais bien loin. Ils était devenus guerrier a quelques jours d'écart, cela les avait rapprochés. Il chassaient plus souvent ensemble mais un silence gênant occupait souvent l'espace. Tout deux ils aimaient le ciel. Quand ils étaient des chatons, ils passaient des heures a observer les nuages. Il avait toujours apprécié ses yeux, quand il était petit, il aimait les comparer a un arbre. L'un était aussi vert que les feuilles et l'autre était aussi doré que l'écorce au soleil. Il sourit et s'approcha.

- Quelles sont les nouvelles ? dit-il dune voix douce.

Il se passa un coup de langue sur le poitrail et se désaltéra dans le bassin de la cascade le temps qu'elle reprenne ses esprits.

Il sourit, se rapprochât.

- Quelles sont les nouvelles ?

Il se passa un coup de langue sur le poitrail puis alla boire un peu à la cascade, pendant que je souriais, me remémorant toute les nuits d'orage où, dans la pouponnière, serré l'un contre l'autre nous nous rassurions l'un l'autre, quand il était question de me rassurer il avait exactement la même voix douce, comme une plume.
Je n'aurais pas du tarder à répondre, j'avais tellement de chose à lui dire ! Mais tout se bloqua dans ma bouche, que dire ? Depuis que sa mère était morte, tout était allé de travers, j'étais triste ce jour-là, autant pour lui que pour elle, qui avait quand même veillé sur moi tout ce temps, quelque part, je crois que je lui en ai voulue de partir, qu'on me laisse encore seule, mais le chagrin à vite balayé tout ça, car une ou deux lunes après avoir été apprentie, j'avais tout appris. Mes vrais parents ? Morts. Mes frères et sœurs ? Pareil. Et tout ça comment ? Par ma faute.
Ce jour là, j'avais eu le malheur de demander pourquoi m'avait on appeler Nuage Versatile, et au lieu de, comme les autres me parler de mon caractère, ou de mes yeux, on m'à dit que j'avais certainement transmis le mal vert à ma famille, et que j'avais survécus, et qu'on m'avait trouvée. Là, tout s'était brisé. Quelque part, je crois que j'aurais préféré ne jamais savoir, ne jamais savoir d'où me venais ces cauchemars, ces insomnies, ces rêves sans queue ni tête, pleins de sang, et d'odeurs putrides, ces images de chatons m'étant familier recroqueviller sur eux-mêmes, froid comme la mort, et surtout cette culpabilité.
Au bout d'un moment, j'émergeais de mes pensées et répondais rapidement, peut être un peu trop après ce long silence, mais c'en était assez, je ne ferais pas les mêmes erreurs, cette histoire avait coupé court à notre amitié, et si gentil qu'il était, sa ne pouvait pas recommencer.

- Oh, et bien, les lunes passent, pas trop de changement, et toi ?

Le seul mérite qu’eu cette phrase, c'est d'être normale, pas chevrotante, baffouillante ou encore moins d'allures fausses, elle résonna vrai mes oreilles, car pendant tout ce temps, à part chasser, me nourrir, dormir, ou du moins essayer, courir, rêver, regarder le ciel et autres activités en tout genre, je n'avais pas vraiment de choses à dire, à m'embraquer dans un récit détailler de tout ça n'avait rien de bon, j'en étais persuadée.

J'attendais patiemment sa réponse, le plus naturellement du monde, en me débarrassant pour oublier cette histoire qui reviendrait bien assez tôt, cette nuit.

Toujours est-il que j’aurais vraiment préféré lui poser la question en premier, mais comme avant, il avait toujours un temps d’avance, mon petit chat, mon petit frère ?...

Pelage d'Automne s'attendait à la voire lui faire un long discours mais une elle prononça un seule phrase :

- Oh, et bien, les lunes passent, pas trop de changement, et toi ?

Bien sur, il savait que ce n'était pas tout a fait vrai, mais décida de ne rien dire. Leur nouvelle amitié était assez fragile comme ça. Quand ils étaient encore chantons, ils avaient échappés a la surveillance de leur parents pour aller explorer le territoire. Bien sur, explorer était quelque chose qu'ils ne comprenait pas vraiment. Ils avaient gambadé près de la cascade en prétendant être les plus grand guerriers de la forêt mais en jouant Poison Versatile était tombée dans le bassin de la rivière et avait manquée de se noyer, sauvée de justesse par Fleur de Lotus. Evidemment, ils avaient été sévèrement punis et Poison Versatile avait attrapée un gros rhume.

-Rien de spécial, lui répondit-il, tu veux aller chasser ?

Il se leva et l'encouragea du regard, puis se dirigea vers la forêt entendant Poison Versatile derrière lui.

A vrai dire, il n'avait pas l'air du tout convaincu, aucun doute qu'il avait non sans mal vu le mensonge, mais, quelle que soit sa raison de ne pas en parler, je la bénissais, s'aurait été encore trop dur.

-Rien de spécial, me répondit-il, tu veux aller chasser ?

Il s'était levé, m'avait regardé puis s'était dirigé vers la forêt, d'un pas tranquille.

Je le suivais donc, tout en songeant à la chance d'avoir un ami si intelligent, qui n'aurait pas voulut en savoir plus ? En tout cas, ça n'avait pas l'air de l’intéresser, et je l'en remerciais encore une fois, toujours en silence.

Ses oreilles en alerte, il s'était arrêté, ou marchait si lentement que ça en donnait l'impression, je le rattrapais sans mal, et cherchais du regard quelque chose, sans savoir même ce que c'était, je me rendais bientôt compte que je fixais inconsciemment une feuille. Une feuille d'automne, avec ces couleurs bien riches, rouge, orange, jaune, ces couleurs de feu qui avait baptisé mon ami, oui, je recommençais à l'appeler 'mon ami', malgré tout, je ne pouvais pas vraiment le voir autrement, peut être en petit frère ? Mais je le considérais plus comme un ami, sans savoir pourquoi, et de toute façon, quelle amitié aurait besoin d'un prétexte ?
Qu'il ne connaisse pas le secret de ma naissance et du reste n'était qu'un plus, qu'un bonus pour qu'il reste et ne me laisse pas, savoir tout ça aurait put le faire fuir, lui qui avait perdu sa mère dans de tels conditions.. Qu'il sache que moi, j'avais tué la mienne.. Je réprimais une violente envie de frissonner, et faisais la sourde oreille à la petite partie de moi qui me soufflais qu'un chaton n'aurait pas put le faire, que je me trompais complètement, que l'innocence ne l'aurait pas même envisagé, mais je réfutais tout, c'étais ma faute, qui n'en avait fais qu'à sa tête ? Moi. Qui avait ramené cette foutue maladie ? Moi. Qui avait contaminé sa famille et survécus ? Moi.
Voilà, une fois de plus je me persuadais de ma culpabilité et ruminais mon crime en silence, sans rien laisser paraître, je devais le cacher à mon ami, ou il me fuirais surement, et je me retrouverais encore une fois seule.
Je devenais surement folle à penser à tout ça, passer d'une feuille à cette histoire. Je secouais doucement ma tête, de sorte qu'il ne voit rien, et me traitais de cervelle de moineau au passage, avant d'adresser un sourire contrit à mon ami, comme pour m'excuser de mon étourderie, quoi qu'avec le temps, il devait s'y être un peu habituer, pour rompre le silence qui s'était installé, je tentais un;

- Alors, celui qui ramène le plus de proie à gagner ?!

Et tendais mes muscles, prêtes à partir en chasse, et si possible à gagner ce défi, défi que je lui imposais presque, sauf si une meilleure idée lui venait.

Tout en s'enfonçant dans la forêt, il l'entendit se rapprocher de lui. Elle fixait une feuille d'automne qui était tombé non loin d'elle. Pourquoi fixait-elle une feuille , Il l'ignorait tout en l'observant du coin de l'oeil, il remarqua un voile de tristesse qui s’abattit sur ses yeux. Elle devait penser a son passé....Comment il le savait ? Il l'avait surprise, un jour a marmonner dans la tanière des apprentis et avait entendu des bribes de son passé. Elle avait rapporté une maladie et décimé toute sa famille sauf elle. Au début cela l'avait vexé qu'elle ne lui avait rien dit mais il comprit rapidement qu'elle ne voulait pas lui dire de peur de le perdre. Il comprenait son choix, mais il ne l'abandonnerait jamais pour son passé. Elle était une bonne personne. Rien de toutes ses histoires n'aurait pu changer l'amitié qu'il éprouvait a son égard. Oui maintenant il pouvait appeler ça de l'amitié. Ils avaient construits leur vie chacun de leur côté mais maintenant il prenait conscience que leur chemins se croiseraient encore encore. Ils étaient lié, d'une manière ou d'une autre , c'était indéniable. Le Clan des Etoiles n'y étaient pas pour rien cette fois ci. Soudain elle se tourna vers lui et lui lança un regard de défi.

- Alors, celui qui ramène le plus de proie à gagner ?!

Il la regarda plein d'amusement. Elle avait toujours le même air de défi, exactement le même que celui qu'elle avait bien de lunes plutôt. Elle souri et ajouta :

-Tu va te faire écraser ! Fais attention !

Il s'élança dans les bois en savourant le nouveau bonheur qu'il éprouvait d'être redevenu ami avec Poison Versatile.

Chant du Merle s'approchait de la rivière qui formait la frontière entre le Clan de la Cascade d'Eau Vive et le sien, l'odeur du poisson imprégnait l'air. Tout en se pourléchant les babines le petite chatte au pelage d'encre s'approcha. Elle jeta un rapide coup d'oeil vers la rive opposée où les odeurs du clan ennemi se mélangeaient à celles de son clan.
Je me demande comment est la vie derrière cette rivière..., pensa-t-elle.

Elle repéra enfin un éclair argenté dans l'eau transparente. Sans réfléchir Chant du Merle plongea sa patte dans l'eau cristalline, le poisson sauta mais il était trop rapide et la lieutenante rata de peu sa prise qui continuait sa course vers l'autre rive.
Absorbée par cette partie de chasse solitaire et surtout très déterminé à attraper ce satané poisson récalcitrant elle sauta de l'autre côté de la rivière oubliant au passage qu'elle n'était plus sur son territoire.
Elle plongea de nouveau la patte dans l'eau et cette fois-ci attrapa sa proie entre ses crocs. Elle n'eut pas le temps de s'en réjouir car elle entendit un bruit, quelqu'un entamait un course folle entre les buissons.
Un éclair de fourrure rousse la percuta violemment avant qu'elle n'aie pu se demander ce qu'il se passait et manqua de peu de tomber dans l'eau glacée de la rivière.

- Que fais-tu sur MON territoire ? s'écria Chant du Merle tout en montrant les crocs, avant de se rendre compte que c'était elle qui était du mauvais côté de la frontière...

Il avait l'air amusé, tant mieux, il sourit et ajouta, la même lueur de défi se reflétant dans nos yeux.

- Tu va te faire écraser ! Fais attention !

Je souriais aussi, quel naïf ! Croire qu'il pouvait m'arracher la victoire ! Simultanément, nous commencions notre chasse, en courant. Tout se passa vite, si vite que je n'eu pas le temps de comprendre ce qui se passais, Pelage d'Automne était au sol, et je ne pus me retenir de penser "Encore", en effet, question chute, c'était son jour, mais c'était avant de voir l'autre chat, par terre aussi, c'était une femelle ennemie.
Et à peine relevé qu'elle montrait les crocs, et cria, visiblement bien en rogne;

- Que fais-tu sur MON territoire ?

Elle ne m'avais pas vue, du moins pas encore, car la minute d'après j'étais entre elle et mon ami, comment osait-elle, celle-ci, pour venir nous pourrir nos retrouvailles, alors qu'elle était en faute, pas nous. Je me forçais au calme, la violence n'ayant jamais été dans ma nature, je ne prenais pas la peine de corriger la partie de moi qui me rappelais qui j'avais déjà tué, et la regardais de haut en bas, avant de déclarer, d'une voix froide, aussi neutre que possible.

- Chant du Merle.. Que fais-tu sur le territoire du Clan de la Cascade d'Eau Vive ?

J'avais bien appuyé qu'elle était sur notre territoire et non le sien, c'était la lieutenante du Clan de la Petite Brise, je ne pense pas qu'elle nous connaissais, mais moi si, grâce à son rang.

Je ne savais pas ce qu'en pensais Pelage d'Automne, mais aucun doute que son avis ne tarderais pas trop, n'empêche que Chant du Merle, là, elle me tapais sur les nerfs, puis je me disais que j'étais étourdie, moi, et qu'on me le reprochais pas, alors je décidais d'en faire de même, et attendais, sans savoir quoi rajouter.

Pelage d'Automne sentait qu'il approchait de la rivière, il entendait le son cristallin du cours d'eau. Il était très fort en pêche, il avait appris très tôt. Il voyait le nombre d'arbres diminuer au fur et a mesure qu'il se rapprochait du ruisseau. Il ne vit pas la boule de fourrure noire devant lui et pour la deuxième fois de la journée tomba au sol sonné. Encore !, pensa-t-il. Il se releva en titubant et regarda la femelle qui se tenait devant lui. C'était une petite femelle, noire comme l'encre, mais fine et élancée. Elle avait un pelage soyeux et des yeux si jaunes qu'il paraissaient briller. Elle était jolie mais elle avait l'air furieuse .

- Que fais-tu sur MON territoire ? rugit-elle, montrant les crocs.

Interloqué, il la regarda avec des grand yeux pleins d'incrédulité. Elle avait l'odeur du clan de la petite Brise mais v'était elle qui se trouvait sur SON territoire. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit Poisson Versatile s'interposa entre les deux guerriers.

- Chant du Merle.. Que fais-tu sur le territoire du Clan de la Cascade d'Eau Vive ?

Chant du Merle paraissait étonné, elle recula et manqua de tomber dans la rivière. Elle releva la tête pleine de dignité. Pelage d'Automne se releva et vint se poster près de Poison Versatile et regarda la chatte. Cette journée avait si bien commencé avec le bonheur de retrouvé son amie d'enfance mais tout ne pouvait être parfait. Il releva la tête et dit.

-Qu'est ce qui t'a pris ? Tu est sur notre territoire je te rappelle !

Il la dévisagea et plongea ses yeux dans les siens.

La petite chatte un peu gênée se trémoussait d'une patte sur l'autre tout en dévisageant le nouveau venu. Il avait les poils roux et des yeux d'un vert envoûtant dont la guerrière noire avait du mal à se détacher. Elle ne remarqua la chatte blanche au pelage épais qu'une fois qu'elle lui lança d'une voix froide :

- Chant du Merle.. Que fais-tu sur le territoire du Clan de la Cascade d'Eau Vive ?

Un peu surprise par la froideur avec laquelle la chatte l'avait abordée elle recula et manqua de peu de tomber dans l'eau glacée de la rivière. Elle leva la tête dignement et décida d'ignorer la remarque de cette chatte pour continuer son observation, ce chat me fait un drôle d'effet... pensa Chant du Merle. Soudain le chat roux lui lança :

-Qu'est ce qui t'a pris ? Tu est sur notre territoire je te rappelle !

Il la regarda dans les yeux, tandis que son coeur ne faisait qu'un bond dans sa poitrine,
mais qu'es ce que j'ai ? , se dit mentalement Chant du Merle, légèrement troublée. Elle tourna la tête pour éviter le regard du mâle et ainsi cette sensation nouvelle, sur laquelle elle ne pouvait pas mettre de nom. Elle se tourna donc vers la belle chatte blanche et lui dit sur le ton le plus calme qu'elle put.

- Je suis sincèrement désolée, j'était si absorbée par ce poisson que je n'est pas fait attention ! J'ai dû franchir la frontière sans m'en rendre compte... Pour le peine je vous laisse le poisson que j'ai pêché. Mais... Comment vous appelez-vous ?

Sur ces mots elle s’essaya tranquillement au bord de la rivière et passa un rapide coup de langue sur son pelage noir d'encre.

Juste après que je lui eu parlée, elle avait eu ce mouvement de recul.. J'en aurais été vexée si je la connaissais plus, mais étant donné que je n'avais pas été très.. amicale, tout ça se comprenait facilement. La prochaine fois, je ferai plus attention, je me surpris a baisser les yeux une minute à peine avant de me reprendre, je n'étais pas en faute ! Et puis quoi encore ! Quand même, pour une lieutenante, elle n'était pas très pointilleuse. Puis je me décidais à écouter ce qu'elle avait à dire, ne jamais juger sans raisons, même si c'est le plus simple, rentre-toi bien ça dans crane !
-Qu'est ce qui t'a pris ? Tu est sur notre territoire je te rappelle !

Elle n'arrivait pas à le regarder dans les yeux.. Etrange, surement la gêne, à sa place, je ne saurais certainement plus ou me mettre..

- Je suis sincèrement désolée, j'étais si absorbée par ce poisson que je n'est pas fait attention ! J'ai dû franchir la frontière sans m'en rendre compte... Pour le peine je vous laisse le poisson que j'ai pêché. Mais... Comment vous appelez-vous ?

C'étais gentil, peut être inutile mais gentil et amicale, elle s'excusait, nous offrais quelque chose, et engageais la discutions, je changeais de ton et d'expression, elle faisait des efforts, j'en faisais, avec moi, c'étais souvent donnant-donnant ou rien.

- Poison Versatile, et lui, je pointais mon ami du museau, c'est Pelage d'Automne.

Pelage d'automne, indigné, attendait la réponse de la jolie chatte. Mais il n'arrivait pas a s'énerver contre elle. Il ressentait quelque chose d'étrange en la voyant. Il mit ces sensations sur le fait qu'il faisait froid. Mais il savait que c'était faux, comme s'il essayer de se mentir a lui même sur la réelle nature de ce qu'il ressentait. Il la regarda en essayent de se concentrer. Et lui jeta un regard en coin mais étonnamment, il n'y avait pas une trace de mépris, ni de colère mais plutôt de curiosité. Elle se releva, très digne et dit :

- Je suis sincèrement désolée, j'étais si absorbée par ce poisson que je n'est pas fait attention ! J'ai dû franchir la frontière sans m'en rendre compte... Pour le peine je vous laisse le poisson que j'ai pêché. Mais... Comment vous appelez-vous ?

Au moins elle essayait d'être gentil, c'était plutôt une bonne chose. Pelage d'Automne ne dit rien et Poison Versatile répondit a sa place:

- Poison Versatile, et lui, elle le pointa du museau , c'est Pelage d'Automne.

Il se leva et se dirigea vers la forêt troublé par ce qui se passait.

-Comment va le Clan ? Demanda-t-il pour noyer le flot d'émotion qui le submergeait. La chasse est bonne ?

La belle chatte blanche se tourna vers Chant du Merle et déclina son nom ainsi que celui de son ami :

-Poison Versatile, et lui dit elle en pointant le mâle roux de son museau, c'est Pelage d'Automne.

Ce dernier recula soudain vers la forêt avant de lui demander :

- Comment va le clan, la chasse est bonne ?

La chatte au pelage noir n'osait pas bouger, elle regardait fixement la grand chat roux dont la musculature puissante l'impressionnait. Elle se demanda quelques minutes que répondre et détourna les yeux. Elle était déconcertée et ne savait pas comment réagir devant ce flot d’émotion. Elle bafouilla quelques paroles :

- Tout va pour le mieux dans notre clan, la chasse est très bonne en cette saison car les lapins affluent dans la plaine. Malheureusement notre clan manque cruellement de chaton et d'apprentis en ce moment.

Elle se trémoussait d'une patte sur l'autre tout en reculant et manqua encore une fois de tomber dans l'eau de la rivière. -Je suis ridicule ! , pensa-t-elle, Et puis jamais ce mâle ne s’intéressera a moi !.
Elle planta ses yeux dans ceux de Pelage d'Automne, bien décidée a ne pas laisser cette sensation idiote la submerger avant de demander :

- Et comment se porte votre clan ?

Après avoir fais les présentation, Pelage d'Automne avait engagé une une conversation amicale avec la lieutenante du clan de la Petite Brise.

- Comment va le clan, la chasse est bonne ?

Tout avait l'air normal, dans sa voix comme dans le reste, mais son geste ne m'échappa pas, il fuyait. Comment savoir quoi ? En tout cas il fuyait, c'était sûr et certains, pourquoi, sinon, se serait-il dirigé vers la forêt, sens inverse de la chatte au pelage noir ? D'ailleurs, elle non plus n'avait pas l'air de se sentir bien; mais qu'avait-ils ?
Elle, elle était crispée, comme quelqu'un qui à peur de bouger, d'ailleurs, pas une de ses moustaches ne remuait, ensuite, elle regardait fixement Pelage d'Automne, aussi immobile que le grand chêne, près du camp, elle parut réfléchir, ou du moins, elle restât encore un peu immobile, avant de regarder ailleurs, comme se rendant compte enfin qu'elle ne quittait pas des yeux mon ami, pas que ça me gêna, mais son comportement était vraiment étrange, et me troublais.

- Tout va pour le mieux dans notre clan, la chasse est très bonne en cette saison car les lapins affluent dans la plaine. Malheureusement notre clan manque cruellement de chaton et d'apprentis en ce moment. , bafouilla-t-elle, l'air complètement perdue.

Il y avait de quoi se demander ce qui se passait, non ? La minute d'avant, elle nous hurlais dessus, pleine d'assurance, et là, elle bafouillait, hésitait, pourquoi un tel revirement ? Je sais bien que la gêne peut faire perdre ses moyens mais là, c'était quand même extrême ! Et pour ne pas améliorer la situation, elle se mit à gigoter, on ne sait pourquoi, et manqua de glisser à force de bouger, de reculer et d'avancer, par petits pas, certes, mais d'avancer et de reculer quand même. J'en vins à me demander si elle ne faisait pas une crise ou je ne sais quoi, si elle revivait un traumatisme de son enfance ou non, toujours est-il que je la scrutais, les yeux plissés, avant de m'en rendre compte et de corriger instantanément tout ça, espérant qu'on ne s'en soit pas rendu compte, surveiller les autres n'étant pas dans mes habitudes. Puis soudain, comme si rien de ça n'avait jamais existé, elle se redressa, ouvrit bien les yeux, et d'une voix claire, tout en fixant le chat roux à mes côtés.

- Et comment se porte votre clan ?

Là encore, le changement était saisissant, et je peinais à croire que la scène d'avant avait bien eu lieu, même si je commençais à croire que je n'existais pas, que j'étais en dehors de la scène, à voir la façon avec laquelle ils s'interrogeaient et parlaient entre eux, sans vraiment se soucier de moi, peut être par soucis de transparence, je décidais d'agir un peu, au diable les politesses, puisque même en nous parlant à tous les deux, elle arrivait à m'exclure totalement, surement pas volontaire, pas vexant pour un sous, mais ça m'embêtais quand même, elle avait l'air gentille, quoique la gentillesse n'eu rien à faire dedans, mais j'aurais aimé parler avec, et cette quasi-invisibilité me l'empêchais, je répondais donc une fois de plus pour nous deux.

- Bien, même si nous avons les mêmes problèmes.

J'attendais patiemment les réactions des autres, sans savoir quoi penser à propos de ses brusques changements.

- Tout va pour le mieux dans notre clan, la chasse est très bonne en cette saison car les lapins affluent dans la plaine. Malheureusement notre clan manque cruellement de chaton et d'apprentis en ce moment. répondit la petite chatte en bafouillant.

Pelage d'Automne était étonné de ce changement brutal d'humeur. Quelques minutes auparavant elle criait de partir de son territoire qui était en fait le leur et puis soudain elle se mettait a reculer et a bafouiller. Elle n'arrêtait pas de gigoter et de gratter le seul comme si un danger planai au dessus d'elle , soudain elle secoua la tête et se redressa digne et répondit beaucoup plus détendue:

- Et comment se porte votre clan ?

Poison Versatile répondit comme pour briser la bulle qui s'était formé entre les deux guerrier. Pelage d'Automne avait presque oublié sa présence.

- Bien, même si nous avons les mêmes problèmes.

La chatte blanche avait répondit a la lieutenant et il cru entendre une pointe de jalousie comme si elle en voulait a Chant du Merle d'avoir interrompu la partie de chasse amicale entre les deux amis d'enfance.

-Je pense que nous allons devoir y aller , dit le chat roux, enchanté de t'avoir rencontré Chant du Merle. Au revoir.

Chant du Merle remarqua tout de suite que la chatte blanc avait l'air intriguée. Les deux chats avaient remarqué sont brusque changement d'humeur... Poisson Versatile lui répondit, sa voix laissait paraître une pointe de jalousie:

Bien, même si nous avons les mêmes problèmes.

Sur ce le chat roux clos la discussion, comme s' il voulait partir au plus vite, la chatte au pelage d'encre dérangeait visiblement :

-Je pense que nous allons devoir y aller , enchanté de t'avoir rencontré Chant du Merle. Au revoir.

La petite chatte regretta soudain son attitude qui avait dû leur paraître décalée. La réputation de mon clan ne va pas s'arranger, se dit Chant du Merle en se remémorant la dernière assemblée qui avait été difficile pour le clan de la Petit Brise.

- Je suis très heureuse de vous avoir rencontrés, j'espère que nous nous reverrons ! Je suis sincèrement désolée de vous avoir dérangés dans votre partie de chasse entre amis.

Une pointe de regret montait en elle, ces deux chats devaient être compagnon et cet affection soudaine qu'elle avait eue pour Pelage d'Automne était insensée.

La chatte ; Chant du Merle, un beau nom d’ailleurs, m’avait un peu regardé, comme si elle me jaugeait.. Ou qu’elle me rendait la pareille, vu que je ne la quittais presque pas des yeux, bien trop intriguée.
Et je ne sais pourquoi, mon ami cru bon de déclarer, au meilleur moment de l’affaire ;

- Je pense que nous allons devoir y aller, enchanté de t'avoir rencontré Chant du Merle. Au revoir.

Comment expliquer mon désarroi ? Mademoiselle arrive, ils discutent, m’excluant aussi, bien que ce ne fut qu’un détail, se comporte étrangement, et encore, étrangement n’est qu’un mot pour tenter d’expliquer ce phénomène, et puis, quand on me remarque, on part ? Je n’en revenais pas, maintenant, c’était Pelage d’Automne qui choisissait mes rencontres ? Si je voulais rester, je resterais, pas que je lui en voulais, mais j’étais grande quand même ! Et plus que lui ! Et ce n’est pas à ce que je considère comme un petit frère de veiller sur moi ou de me défendre, et non, je n’avais pas envie de partir, aucunement même. Elle m’intéressait, pourquoi ? Tout simplement car en sa présence, mon ami roux s’agitait, agissait si bizarrement que ça ne lui ressemblait pas, et encore plus simplement, parce que tout cela m’intriguait, même si je l’ai déjà dit, et que je n’avais pas du tout envie de finir cette discutions, de finir cette rencontre plus qu’inopiné par une simple phrase, non, ça ne collait pas avec le reste, pas avec les comportements de tout-à-chacun. Et comme pour en rajouter une couche, et m’exaspérer d’avantage, la chatte en question en remit une couche ;

- Je suis très heureuse de vous avoir rencontrés, j'espère que nous nous reverrons ! Je suis sincèrement désolée de vous avoir dérangés dans votre partie de chasse entre amis.

Je manquais de me cogner la tête contre le sol exprès ; mais quels nigauds ! D’où croit-elle qu’elle dérange, hein ? Elle croit lire dans les pensées ! Et bien il faut qu’elle apprenne que non, ce moment n’et pas encore venu, tout comme celui de se quitter. Enfin bref, je décidais de reprendre la parole, pour la quatrième fois seulement, mais avant je jugeais la situation, et surtout, me calmais, je n’avais pas à être fâché de leurs erreurs, et finalement, je trouvais la situation bien plus amusante que je ne l’aurais cru, sans même m’en apercevoir, je m’étais mise à sourire, pour ne pas rire de tout ça, et me lançais enfin ;

- Et pourquoi ? Tu ne déranges pas, et puis, on à tout le temps pour la continuer après, cette partie de chasse ! Pas vrais Pelage d’Automne ?

Et tout en finissant ma phrase, je lui décochais un regard noir, mais toujours avec mon grand sourire, si bien que je pense que ça en devenais peu crédible, mais je m’en fichais, et pour accompagner le geste, je lui donner un coup de queue, pas bien méchant, mais assez pour faire passer le message, et, pour ne pas en rester là, j’ajoutais encore.

- C’est vrai quoi, on a à peine parlé. A moins que tu ne veuille pas..

A tout début de ma phrase, j’étais joyeuse et calme, amicale, autant qu’à la fin, mon timbre parassait triste, autant que je l’étais à l’idée que ce soit elle qui veuille partir, et que je ne l’ai même pas remarqué, que mon invitation reste vaine.

Bah quoi ? Je suis gentille quand je veux !

La chatte noire continuait a gratter le sol des ses pattes, elle semblait gênée. Elle releva la tête et répondit d'une voix chancelante :

- Je suis très heureuse de vous avoir rencontrés, j'espère que nous nous reverrons ! Je suis sincèrement désolée de vous avoir dérangés dans votre partie de chasse entre amis.

Poison Versatile s'insurgea :

-Et pourquoi ? Tu ne déranges pas, et puis, on à tout le temps pour la continuer après, cette partie de chasse ! Pas vrais Pelage d’Automne ?

Pelage d'Automne sentit une pointe d'agacement et d'agressivité dans sa voix. Mais il voulait continuer a chasser avec elle, il ne savait pas pourquoi, la présence de Chant du Merle le gênait. Il allait répondre mais Poison Versatile le coupa net.

-C’est vrai quoi, on a à peine parlé. A moins que tu ne veuille pas..

Il sentit une bouffée de colère l'envahir mais surtout de la jalousie, il venait de retrouver sa soeur après de nombreuses lunes et voulait passer du temps avec elle, mais Poison Versatile ne voulait pas, elle voulait discuter avec une inconnue et bien soit ! Mais il n'allait pas rester la a les regarder papoter. Mais se n'était pas la seul raison, il se sentait attiré par la lieutenante, et voulait partir au plus vite et tout oublier.

-Si tu veux, je vais continuer a chasser, le clan en a besoin...

Ces mots dis il commença a se diriger vers la forêt.

A peine Chant du Merle eut-elle prononcé cette phrase que Poison Versatile lui lança sur un ton qui laissait paraître son agacement :

-Et pourquoi ? Tu ne déranges pas, et puis, on à tout le temps pour la continuer après, cette partie de chasse ! Pas vrais Pelage d’Automne ?

La petite chatte noire fut toute étonnée, Poison Versatile qui paraissait, il y a une minute encore, très contrariée que Chant du Merle les dérange dans cette partie de chasse, voulait maintenant qu'elle reste... Peut être s'était-elle rendue compte de la gêne qui régnait entre Pelage d'Automne et elle ?

-C’est vrai quoi, on a à peine parlé. A moins que tu ne veuille pas.. Dit la belle chatte blanche en se tournant vers son ami.

Soudain le mâle s'emporta, son poil s'hérissait à vue d'oeil et la chatte au pelage d'encre se demanda quelques secondes si le rouquin n'allait pas se jeter sur elle pour la réduire en chair à corbeau...

-Si tu veux, je vais continuer a chasser, le clan en a besoin...
Il lança cette phrase avec une telle agressivité que Chant du Merle en fut scotchée.
Qu'avait-elle fait qui pouvait le mettre dans une telle humeur massacrante ! Sur ces mots il se tourna vers la forêt.

- Je ne sais pas ce qui a pu le mettre dans un tel état mais je crois que c'est un peu à cause de moi... Je suis désolée Poison Versatile, moi aussi j'aurais aimé rester discuter avec toi mais je ne veux pas créer un conflit entre vous deux !

Elle avait dit cette phrase sans trop réfléchir, sur le coup de la déception sans doute. Poison Versatile avait l'air finalement très gentille mais l’agressivité soudaine de Pelage d'Automne l'étonnait. Elle n'attendit pas la réponse de la chatte au beaux yeux verrons pour sauter avec légèreté sur l'autre rive et lancer sur un ton très neutre :

-Nous nous reverrons à la prochaine assemblée sans doute. Heureuse de vous avoir rencontré.

Elle s'enfuit en courant vers la forêt et ne s'arrêta qu'une fois hors de vue. Cette rencontre l'avait grandement chamboulée et elle ne souhaitait maintenant qu'une chose, oublier ce mâle pour qui elle avait eu le coup de foudre et qui ne lui rendrait probablement jamais tout l'amour qu'elle lui portait.

D'un coup, mon ami et frère s'emporta, me laissant pantoise, le poil hérissé, l'air franchement en colère, ses yeux verts assombris par son humeur, et sans que je ne comprenne vraiment ce qui se passe,il déclara;

-Si tu veux, je vais continuer a chasser, le clan en a besoin...

La phrase en elle-même était simple, mais le ton, l’intonation, l’agressivité et la colère qui en émanait ! Je ne l'avais jamais vu comme ça.. A part ce jour.. Le jour de la mort, non, de la montée aux étoiles de notre mère.. Je secouais la tête, ne voulant pas y penser.
Il partit, sans se retourner, et je percevais sa contrariété, et me promettais d'y remédier par quelques moyens dont j'avais les secrets, il allait sourire ce petit, par le clan des étoiles !
Toujours est-il que la chatte noire ne perdit pas une seconde pour déclarer, si vite que je captais à peine le sens de ces mots;

- Je ne sais pas ce qui a pu le mettre dans un tel état mais je crois que c'est un peu à cause de moi... Je suis désolée Poison Versatile, moi aussi j'aurais aimé rester discuter avec toi mais je ne veux pas créer un conflit entre vous deux !

Elle se sauva ensuite, d'un bond souple, et atterrie sur l'autre rive sans dommage, mais elle semblait loin, si loin maintenant, même froide..

-Nous nous reverrons à la prochaine assemblée sans doute. Heureuse de vous avoir rencontré.

Je miaulais, plus pour moi-même que pour elle;

- Je suis vraiment désolé.. Il n'est pas comme ça d'habitude..

Enfin, je soupirais, et me mettais à courir, après un dernier regard vers le clan du vent, et rejoignais sans mal mon ami, à l'odeur, mais décidais avant de chasser une ou deux souris, histoire de ne pas venir les mains vides.
Une fois mes deux souris mortes, d'un coup de patte assez fort, j'arrivais vers lui, doucement, mais pas assez pour qu'il ne me remarque pas, et je lançais;

- C'est comme ça que tu m'aides à me faire des amis ?

Mais, sachant que l'humour ne suffirais pas, j’enchaînais.

- Je suis désolée.. Je voulais pas te laisser tout seul, mais quand même, elle à l'air gentille, non ? Et puis c'est pas tous les jours qu'on rencontre quelqu'un de plutôt gentil, du moins qui n'essais pas de mordre.. Tu me pardonne, dis ?