Le temps d'une chasse entre amis. [PV Etoile d'Automne]

Mes doux songes s’évaporèrent bientôt de mon esprit, pour voguer je-ne-sais où, mais loin de moi et de mes pensées. Je regrettais presque la douceur de mes rêves, mais bientôt, j’ouvrais les yeux, qui papillonnèrent un court instant, puis s’habituèrent à la luminosité ambiante, car, bien qu’assez tamisée dans les profondeurs de la tanière des guerriers. Je m’étirais, prenais mon temps pour m’éveiller complètement, histoire d’être en forme. Bientôt, donc, je me levais, secouais mon long pelage blanc, laissant tomber quelques feuilles et herbes de mon nid qui s’étaient accroché à mes poils. Après quoi, je domptais tant bien que mal mon pelage rebelle, de sorte qu’il ait l’air un minimum correct. Mais vite, je m’en lassais, et expédiais à plus tard, au lendemain, la tâche. Mon pelage devait être satisfaisant, pas besoin de plus !
Je sortais donc sans bruit de la tanière pour rejoindre la douce tiédeur matinale. Le soleil montait haut désormais que les saisons froides ne devenaient plus que souvenirs.. Le froid et la neige avait maintenant fondues. Maintenant dehors, sous les rayons chauds bien que timide du soleil, je sentais que cette journée serait une bonne journée, ou du moins, je l’espérais, bien que je ne pouvais le prévoir. Je jetais un œil au tas de gibier ; il était petit, et, une chasse ne lui ferait pas de mal, bien au contraire, comme l’aube désertait rapidement le ciel, je décidais de demander à mon ami d’aller chasser avec moi.. J’approchais doucement de la tanière de chef, sa tanière, désormais. Aucun bruit ne rompa la tranquillité du moment, et je n’entendais pas la respiration paisible bien propre aux endormis, je passais ma tête à travers le rideau de lierres.

- Etoile d’Automne ?

J’attendais un court instant, m’assurant qu’il était bien présent, que je ne parlais pas dans le vide ni ne le réveillait puis enchaînais ;

- Que dirais-tu de venir chasser avec moi à la Forêt Verdoyante ?

J'espérais de tout cœur qu'il serait d'accord. Ces derniers temps, nous nous étions quelque peu perdu de vue, et nos longues chasses ensemble me manquais. Mais.. Avait-il le temps ? L'envie ? Mais avant que mes doutes n'aillent plus loin, mon frère se leva d'un coup, avant d'enfouir son museau dans mon pelage, tandis que moi, un grand sourire aux babines, je lui donnais un coup de langue sur le front.

- Bonjour Poison Versatile. Bien dormis ?

J'acquiesçais d'un mouvement de la tête, lui rendant la politesse. Etoile d'Automne sorti de sa tanière et je le suivais de près, trop heureuse de passer du temps avec lui. Il n'avait pas encore accepté ou refusé mon invitation, mais ce n'était évidemment qu'n prétexte pour passer du temps avec lui, tout en étant utiles pour le clan. Maintenant que nos responsabilités se faisaient plus grandes, notre temps libre c'était considérablement raccourci. Mais je ne regrettais rien, strictement rien.. Mon regard dériva sur le camp, en contrebas, et j'apercevais mon apprentie, Nuage Boréal. Mon frère du faire de même, car il déclara;

- Nuage Boréal à fait énormément de progrès, Tu fait un excellent mentor.

Là, je levais la tête vers lui, le regard brillant. C'était le meilleur compliment que l'on pouvait bien me faire, le meilleur. Et venant de lui, la chose était encore plus belle. Il marqua une pause, et je me demandais ce qui allait suivre, ma queue se balançant doucement, au grès du vent.

- Je ne regrette pas du tout de t'avoir nommé lieutenant... Je suis fier de t'avoir a mes côtés ! Allons chasser !

Un sourire d'autant plus franc éclaira mon visage, et j'enfouissais mon museau dans son coup, avant de déclarer;

- Je ne serais pas une aussi bonne lieutenante si tu n'étais pas là. Tu es un bon chef, et sans toi tout n'irais pas si bien dans le clan.

Puis, descendant tout en l'enjoignant de me suivre d'un geste de la queue, je murmurais un rapide "C'est parti !" tout en saluant les chats que je rencontrais. Arrivée à la sortie du camp, je marquais une pause, laissant au rouquin le temps de me suivre, bien que je n'aille pas si vite que cela. Ensuite, un sourire malicieux étira mes traits et je déclarais;

- On fait la course ?

A toi