Une overdose de sang [PV:LIBRE]

Une overdose de sang"L'amour est un oiseau rebel que nul ne peut apprivoiser"

Le soleil illuminait sa fourrure d'encre, réchauffant sa chair meurtrie. On n'avait beau être en pleine saison chaude, le meneur avait froid. Cela faisait plusieurs semaines que ses os, que sa chair étaient congelés. Il était passé d'un extrême à l'autre. Jadis, sa fourrure lui avait toujours donné chaud, trop chaud. Aujourd'hui, il n'arrivait pas à se débarrasser de cette couverture glacial qui l'enveloppait. C'était comme une malédiction.
D'ailleurs, il était quasiment sur qu'il était maudit. Il n'avait jamais était aussi triste, aussi vulnérable, même à la mort de sa mère. Il s'isolait, il ne voulait pas parler. Sa tombait bien, personne ne lui parlait. Et quand quelqu'un s'y risquait, c'était pour organiser des patrouilles. De toute façon, il n'avait jamais aimait la compagnie. Sauf d'elle.
Pourquoi ses pensées le ramenait systématiquement à elle.
Cela faisait des semaines qu'il en faisait des cauchemars. Dès semaines qu'il vivait la même scène dans ses rêves. Inlassablement. Dès qu'il se couchait, il savait ce qu'il allait venir. Du sang, des cris et pour finir la mort. Il avait toujours adorait ces choses là. Mais là, c'était comme une overdose.
Il souffrait, toujours est encore. Pourquoi le sort s'acharnait sur lui ? C'était comme vouloir tuer un agonisant. Sauf que cet agonisant agoniserait toujours. Il n'avait jamais connue la paix, enfin, si, mais c'était il y a fort longtemps. Ils n'était même pas apprentie quand le sort a commencé à s'acharner sur lui. Et à présent, il songeait au suicide.
Oui, il avait beaucoup pensé à ça. Mais elle n'aurait pas voulue. Elle n'aurait pas voulue qu'il souffre pour elle. C'était raté. Chaque matin, il se réveillait en sursaut, frissonnant et tremblotant. Tout le monde savait qu'il souffrait. Tout le monde entendaient ses gémissement, la nuit. Il savait que tout le monde parlaient de lui dans son dos. Il était encore plus vulnérable que le plus petit et le plus stupide des chatons. Avant, quand qu'il était avec elle, tout cela n'aurait pas d'importance. Mais on lui avait enlevé la seule chose au monde qui comptait pour lui.
Il sentait le poids des regards peinés sur sa nuque. On n'avait de la peine pour un agneau agonisant sur la route ; on n'avait de la peine pour une ancien, aveugle, plus capable de se débrouiller seul. Mais on n'avait pas ce sentiment quand on regarde Etoile des Enfers. Comment a t'il put tomber si bas ? Il avait presque envie qu'un serpent venimeux sorte d'une fissure et le morde, pour abréger ses souffrances.
Mais ça, ce n'était pas le pire. Le pire, c'était qu'il était rongé par la culpabilité. S'il avait était un bon compagnon, ne serait t'il pas resté au coté de sa bien aimé, surtout qu'il savait qu'elle n'avait plus beaucoup de vie, après l'incident du gouffre ? Mais non, sa soif de sang avait dépassé son amour, et il c'était jeté tête la première dans la bagarre, ignorant le fait qu'elle était peut être en danger. Et au final elle était morte. Par ça faute.
Dès qu'il fermait les yeux, il voyait encore son pelage cotonneux taché de sang et ses beaux yeux bleus se voilaient. C'était peut être ça le pire.