A thank you is as precious as a precious stone [PV Poison Versatile]

Je me suis levé, j’ai secouée mon pelage ; pleins de petites mousses de ma litière, le plus dur de ma toilette est fait, je me donne ensuite deux coups de langues pour bien plaquer des amas de poils rebelles puis me tourne et sort de l’antre des guerriers, et là, devant mes yeux, du blanc. Que du blanc. Je me rappelle petite, mes joyeux bonds dans la neige, accompagnée de mes frères. Une boule se comprime dans ma gorge, je me secoue la tête, pour chasser l’humidité de mes yeux, de peur que ça ne déborde, puis, déterminée, je sors, la neige tombe encore, drue. Les problèmes arrivent.. De plus en plus tôt.
Je pense à la pénurie de gibier qui va venir, aux probables blaireaux ou renards qu’il faudra chasser du territoire, aux chatons, apprentis et anciens qu’il faudra protéger, des sacrifices à faire, à l’eau qui elle-même sera plus compliquée à trouver, alors qu’elle est la neige même. Les lacs et ruisseaux qui vont gelée. A moins que sa ne soit déjà fait. Tiens.. ruisseau, maintenant que j’y pense, je m’étais dis de ne pas oublier un détail.. Lequel ?
Je me concentre, les yeux plissées, et d’un coup, sa y est, je m’en rappelle, mais ce n’est pas réjouissant, bien au contraire. Les apprentis adorent s’entrainer au ruisseau. Et parfois, ils font des bêtises, ou des paris stupides. Ou bien ils glissent. Sans faire exprès. Puis la neige cède doucement..
Je ne m’en suis pas rendue compte, mais je me suis mise à courir, je fonce, halète plus qu’à l’ordinaire, l’oxygène se faisant un peu plus rare, je vois le ruisseau qui se rapproche, il n’y à personne dans les environs, je commence à ralentir, rassurée. Un trou. Dans la glace. De la taille d’un chat. Je force l’allure, j’y suis presque, je ne ralentis même pas sur la glace qui manque de se fissurer à chacun de mes pas, je saute dans l’eau, agrandissant le trou au passage.
De suite, le froid commence à m’engourdir, je respire un grand coup, puis me force garder la tête sous l’eau, mes yeux piques, je vois flous, mais je continue. Là ! Je donne de grands coups de pattes, je me rapproche un peu plus à chaque fois, mais avec le courant qui continus d’emporter le chat, je n’avance pas très vite, je me force à donner de grands coups puissants, je me force à bouger, pour que le froid ne m’immobilise pas.
Un instant, je m’imagine mes frères, ces deux petites boules de poils, tout noir, avec les yeux bicolores, les mêmes que les miens, je revois ma mère, blanche avec les yeux verts, et mon père, à côté, aussi noir que mes frères, avec les yeux verts et marrons, presque doré. Comme de la poudre d’or. Je grelotte, je m’imagine avec eux, une larme coule. Non. Leur image se dissipe dans ma tête, en quelques minutes, je suis au côté du chat, je n’arrive pas à l’identifié, mais vu la corpulence, ce n’est pas un apprenti, sans me poser de question, je l’attrape comme je peux et essaie de remonter, le chat à avalé de l’eau, quelques bulles sortent de sa bouche, je pédale dans le vide, l’eau menaçant de nous garder prisonniers tout deux. Déterminée comme je suis, j’essaie tout, mais c’est lourd, et je commence à avoir du mal à respirer, je ne veut pas le lâcher, je ne peut pas. Je continue, puise dans mes dernières forces, je vois troubles, des points semblant danser, nager dans l’eau que je n’arrive pas à dompter. Le ruisseau continus de nous emporter, et je me propulse d’un grand coup de patte arrière, j’ai tellement mal que j’en ouvre la bouche,, avant de la refermer aussitôt, pleine d’eau, d’un coup d’épaule, je fissure la glace, et je recommence, la douleur moins forte à cause du froid, mais compensé par l’engourdissement de mon corps, mes poils pèsent lourd, encore un coup..
La glace se brise, j’hisse le chat dessus, je me sens happée, le courant m’emporte, je donne des petits coups de pattes, fatiguée, éreintée, je vois la silhouette, toujours immobile, qui ne respire pas. Le chat va respirer il est à l’air libre.. Moi ce n’est pas grave.. Ce n’est pas le principal.. Je me sens glisser encore, puis je réalise qu’il ne respire toujours pas. Je m’affole, il à peu être avalé trop d’eau, je donne des coups de plus en plus mous, mais je dois y arriver, je continue, me force à battre des pattes plus fortement, je remonte doucement le courant, j’y suis presque, le chat ne bouge pas, toujours pas. J’essaie de me hisser sur une plaque de glace puis de le rejoindre après, impossible, je retombe dans l’eau, je glisse, je m’agrippe encore, cette fois plus fort, et j’y arrive, un regain d’espoir me vient, très vite effacé par la glace qui cède sous mes pattes. Je nage vers une autre plaque de glace, celle-ci plus épaisse, et réussie à me hisser dessus. Aussitôt je m’éloigne du bord, doucement, pour ne pas fragiliser la glace, je me secoue, dans l’espoir que, peut être, mes poils sèchent un peu et que je sois moins lourde, je m’approche du chat, le secoue, rien. Je décide de le déplacer, le prend à demi sur mon dos, ne pouvant pas le porter entièrement, la vue encore floue et le souffle court, je me déplace lentement, mais panique ; il ne respire pas, comme s’il était mort.. Je me presse, puise dans ce que j’ai de force, nous quittons ensuite l’insécurité de la glace pour la neige, c’est déjà ça.. Je le lâche comme je peux, lui donne des coups de langues sur la tête, dans l’espoir de le réchauffer, ou de la, mais ni l’odorat ni les yeux ne m’aident, je ferme les yeux et reprend ma respiration, enfin. Quand j’ouvre les yeux, le chat lui aussi, les a ouvert, si je n’avais pas eu le souffle court, je crois que j’aurais sourie.

Vu sa tête fine, c'est une femelle, je n'arrive même pas à sentir ou à me rappeler de son clan ou de son nom. Je commence enfin à me calmer, ou plutôt à calmer les battements affolés de mon coeur, je soupire, ferme les yeux une fois encore, tout va bien. C'est finit.. J'ai presque envie de me laisser tomber par terre, et de sautiller partout en même temps. Comment deux contraires pourraient-ils se mélanger ? On m’interromps dans mes pensées, je manque de sursauter, c'est la chatte écaille de tortue qui me parle.

"Qui... Qui es-tu ?"

Elle à une petite voix faiblarde, je m'en inquiète aussitôt, avant de me rappelle bêtement qu'elle vient juste de prendre un bon bain d'ai glacée et manquer de mourir noyée.
Je réponds presque aussitôt, dans l'espoir d'en savoir d'avantage sur ma protégée, ou du moins celle que j'ai sauvée.

- Je suis Poison Versatile.. du clan de la cascade d'eau vive.


J'attendais ensuite un peu, le temps d'être sure qu'elle est bien tout compris, et continuais

- Et toi ?

Puis je m'asseyais, poussais des poils blancs qui me tombaient dans les yeux, puis les plaquaient avec deux-trois coups de langues, rien de très appliqués, juste de quoi améliorer le tout, pas besoin d'être bien propre et tout dans ces circonstances. Elle se mit à tousser, je m'en inquiétais immédiatement, mais là encore, c'était tout bête; elle recrachait de l'eau, elle allait mieux, du moins mieux qu'inconsciente et à demi-noyée, et bêtement, je me surpris à penser, c'est déjà ça.
Après avoir manqué de m'étouffer à cause de ma stupidité momentanément profonde, je la regardais, et essayais d'analyser son état. Elle reprenait lentement son souffle, et grattait le sol, pendant que je tournais nerveusement en rond, je ne savais pas qui elle était, mais voilà que je m'en occupais et m'inquiétais pour elle comme pour ma famille, famille que je n'avais pas vraiment d'ailleurs. Cette journée, c'étais vraiment la journée à l'envers. Je sauve quelqu'un, je divague et raconte n'importe quoi, je m'inquiète comme ça...
Pffou.. C'est pas gagné, la journée promet d'être longue à se train-là, avec ce cerveau qui va à deux à l'heure, il faut croire que mon éclair d'intelligence de tout à l'heure ne se reproduira pas de sitôt.
Elle à vraiment l'air d'aller mieux, mais mieux que quoi ? Que le seuil de la mort, je crois qu'on ne peut qu'aller mieux après ça.. Ou être mort, et dans ce cas ne plus aller du tout.

HS:

[C'est pas grave du tout ^^]

D'un coup, son pelage se gonflât, et elle sortit ces griffes, sans trop comprendre, j'attendais patiemment, peut être un saute d'humeur ? Ses yeux se plissèrent en suite, presque en deux maigres fentes, pendant que leurs couleurs se refroidissait, me mettant presque mal à l'aise, un tel revirement de situation !

"Je m'appelle Feuille Mouchetée, je suis l'ancienne Chef du Clan de la Foudre."

Feuille Mouchetée ? Chef.. Sa me dit rien. Ah oui, maintenant que j'y pense, c'est bien l'ancienne chef du clan de la foudre ? Je me demande ce qui l'à poussée à partir.. Comme elle s'était subitement embrasé, elle se dégèle, et tout revient à la normale, une technique d'intimidation ? Peut être.. Après tout, pourquoi tout ça ? Nous sommes à égalité, non ?

"Merci de m'avoir sauvé."

Le ton est déjà plus chaleureux, et je distingue presque un sourire, un petit mais presque un sourire tout de même, s'esquisser sur ses traits. J'en suis presque heureuse, du coup. Maintenant le choc passé, la douleur estompé, j'ai le cerveau en ébullition, j'ai même l'impression qu'il va exploser ! Je ne souris pas, mais c'est tout comme, j'ai l'impression qu'il me pousse des ailes. J'ai fais le bien. Evidemment, une fois ne suffit pas à remplacer mes crimes. Mais je viens de découvrir une alternative. Je me force à reconnaître que je ne suis eut être pas mauvaise, du moins pas tant que ça. Mais bien sûr, les habitudes on la vie dure, et je me gèle subitement, consciente que j'essaie de rejeter ma faute sur autre chose, sur les circonstances ou je ne sais, je secoue donc ma tête, et regarde la guerrière que je viens de sauver enlever de la mousse de ses oreilles, puis elle me regarde droit dans les yeux, et je m'assis tranquillement, ma queue enroulée autour de mes pattes, pour ne pas perdre le peu de chaleur qu'il me reste, je la vois qui me regarde droit dans les yeux, je fais de même, puis je la vois qui se lève, elle à maintenant l'air on ne peut plus normal, si ce n'est quelques poils qui rebiquent, mouillés, à côté, je dois ressembler à un écureuil trempé, les poils humides, longs et collés à mes côtes, eux qui sont d'habitude si imposant. J'imagine la tête des autres en me voyant, puis je me rembrunie, dans les autres, qui sont ceux qui s'occupent vraiment de moi, je soupire, pense à mon ami au pelage roux, puis lève enfin la tête, qui s'était baissé d'eux-même pendant mes réflexions, et je vois la chatte aux yeux bleu, bleu glacé, dans cette teinte si particulière que je repense à la glace et à la neige, qui ne sont pas si loin, juste à quelques longueur de queues, puis je me lève aussi, trouvant étrange d'être la seule assise, et attends que la suite arrive d'elle même. Avant de dire quelque chose, et de, sans pouvoir trouver les mots, lui dire.

- Qu'est-ce que tu faisait par ici ?

La question peut paraître déplacé, ou même défensive, mais non, juste pour l'information, d'une voix ni trop douce ni vraiment sèche, une voix normale, la mienne en l’occurrence.

Up, pour que Feuille voit ma réponse~

[Désolée mais avec les cours... Je réponds dès que possible ^^]

Coucou, je re up au cas où tu aurais oubliée.