Un chat domestique devient un sauveur... [PV Poison Versatile ; Flamme de Rubis]

Il était par là. J'en suis sure. Et s'il n'y est pas, tant pis, je le débusquerais. Aux aguets, le museau en l'air, je cherchais à suivre les effluves indiquant sa présence, et un petit sourire se dessina sur mes babines quand l'odeur se fit plus forte; j'y étais presque, encore un pas ou deux, et je devrais enfin l’apercevoir. Et en effet, quelques pas plus tard, j'étais devant lui. J'étais fière de moi, j'allais l'avoir..
Me positionnant bien; accroupie, presque plaquée au sol, mes longs poils ramassant la neige en traînant quelque peu sur la surface gelée, je ne le quittais pas des yeux, attendais derrière mon buisson le bon moment, et me jetais dessus, puis lui déchiquetais une veine du cou, et bientôt, le lièvre blanc ne bougea plus, et je pouvais dès lors commencer à l'enterré, pour partir en chasser un autre.
Levant le museau dans l'espoir de trouver quoi que ce soit dans cet air glacial, je me rétractais d'un coup. Et regardais à droite, puis à gauche. Rien. Je recommençais, forçant cette fois si sur on odorat, mais là encore, rien n'arriva, rassérénée, je me mettais en route, discrète comme une ombre, celle-ci suivant furtivement chacun de mes pas, qui laissaient de légères trouées dans la neige. Et alors que je continuais mon chemin, traquant une nouvelle proie, un son me fit me retourner. Un son sec, comme un craquement, et, me retournant brusquement, je tombais sur une bête immonde. Énorme, presque plus grosse que moi, noire avec des rayures blanches, une haleine fétide et aucune discrétion, la bête montra d'ailleurs ces crocs, de longues dents luisantes et pointues, et en plus, elle bavait. Je ne sais si vraiment, j'étais appétissante, mais l'aspect du blaireau me faisait froid dans le dos. Sans demander mon reste, je filais, essayant de trouver une patrouille ou un chat chassant, ou qu'importe qui puisse m'aider ! La seule chose que je m'obligeais, c'étais de filer le plus vite possible, et le plus loin du camp, pas question d'amener cette chose infâme et puante jusqu'au camp !
D'ailleurs, le blaireau commençait à gagner du terrain, et je sentais presque ses mâchoires claquer dans le vide, à chaque fois plus près de moi. J'usais mes forces, continuais malgré mon souffle heurté et le vent qui me fouettais la face sans ménagement, pour comprendre que tout ça était vain, qu'il n'y avait qu'une issue. Issue dangereuse, mais qu'aurais-je pus y faire ? Je m'arrêtais d'un coup, déboussolant un court moment le blaireau, qui manqua de tomber, si lourd et pataud qu'il était, avant de se redresser et de s'avancer vers moi, pendant que mon cerveau carburait à toute vitesse, cherchant un semblant de plan, d'idée pour me sortir de là. Rien ne me vint. Alors je priais pour que le seul plan qui vaille fonctionne, et commençais à l'essayer, celui s'intitulant : Débrouille-toi pour survivre.
Il fonça sur moi, et je l'esquivais de peu, avant de tenter un coup sur le museau qu'il arrêta d'un coup de patte, et la ronde commença, chacun tentant quelque chose, jusqu'à ce qu'il se rut sur moi, et me morde l'épaule, un cri s'échappa de ma gorge, avant que de rage, je ne lui lacère la patte et le peu de flanc que je pouvais atteindre, il grogna, je feulais, avant de réussir à me redresser, et à l'envoyer plus loin, je reprenais ma respiration, pendant qu'il fonçait de nouveau sur moi, qui encore haletante, cherchais vainement une issue favorable, une idée, la course m'avait épuisée, et bien que pleine de ressource, le blaireau était bien plus lourd et gros que moi, et en profita pour me tomber dessus, tentant de me broyer ou de m'étouffer, pendant que je mordais, déchiquetais, griffais, poussais, que je tentais de survivre.

Je courrai à fond de train, ventre à terre, me fichant bien d'être en territoire ennemi. Je débouchais à toute allure dans la clairière, et aperçu l'énorme animal qui maintenait quelque chose au sol. Je ne pris pas le temps de réfléchir et bondit sur le dos du blaireau, plantant mes griffes dans le pelage irsute. Mes crocs s'enfoncèrent dans sa chair, entre les deux épaules, dans une tentative vaine pour maintenir ma position sur son dos. Mais un mouvement brusque me fit glisser. Je bondis en arrière, esquivant un coup de dents, avant de lui lacéré le museau d'un coup de griffes.
Réfléchir. Il fallait réfléchir. Je n'avais guère de chance, seul face à lui. Sans compter que j'étais en territoire ennemi et que la chatte blanche risquait de m'attaquer dès que la bête nous laisserai tranquils.
Le blaireau me fonça dessus, et je n'eu d'autre choix que de bondir sur l'écorce d'un arbre. Je grimpais jusqu'à la première branche, reprenant mon souffle. Le blaireau me chercha en grognant, avant de tourner les talons et de faire face à la chatte.
Je choisi ce moment pour bondir sur le dos de l'animal, de tout mon poids, dans une tentative pour faire je ne sais pas trop quoi. Je plantais mes crocs dans la nuque grise, de toute mes forces. Le blaireau se débattait, mais je ne lâchai pas. Je rafermis ma prise, et lui labourrai les épaules de mes griffes, par instinct.
Le blaireau poussa un cri étrange, dans lequel je devinais de la rage, et commença à courire. Je lâchai prise et bondis au sol, halettant. Le blaireau s'en alla sans demander son reste, de sa course pattaude.
Je me tournais alors vers la chatte, le souffle court. Je ne savais pas si je devais m'enfouir et retourner sur mon territoire, où s'il vallait mieux rester là et risquer de me faire tuer par une patrouille adverse.

Un bruit étrange me sort de ma presque léthargie. Je ne bouge plus, ne peux plus, la bête m'écrase de plus en plus, me comprime tant que j'en suffoque petit à petit. Le bruit s'intensifie et je parviens à le comprendre, des bruits de pas, une course rapide, un coup manque de me faire lâcher un cri, un poids plus lourd encore me serre, puis le blaireau tombe sur le côté, s’affaisse, avant de se relever, pendant que je reprend ma respiration entre-coupé, tout se passe si vite.. Un chat roux se bat contre le blaireau, esquivant coups de crocs et de pattes, j'essaie de me lever, impossible, le souffle et l'énergie me font défaut, je tente tout de même de me relever, le sentiment d'impuissante et de honte me cloue au sol, je me résous à attendre quand des soleils noirs tournent devant moi, entache ma vue.
Il grimpe sur un arbre, faisant voleter des bouts d'écorces en tout sens, je retiens mon souffle, il se stabilise sur une branche, je respire de nouveau, le blaireau, un drôle d'air sur la face, un air plutôt niais et terriblement débile, avant de grognez, puis, il se retourne vers moi, mon coeur se glace d'effroi, vite, une idée ! Mais le chat est plus rapide que moi, il saute sur le dos de la bête noire et blanche, l'écrasant comme il peut, pendant que l'affreux blaireau se débat et que mon sauveur le mort à la nuque, avant d'ajouter des coups de griffes sur les épaules, l'animal cri, se trémousse, tente de le faire tomber, mais le chat roux, chat que je n'ai encore jamais vu tient bon, il s'accroche, d'ailleurs sa victime étouffe un grognement de rage, le rouquin sourit, puis lâche prise, sentant que sa victime en à assez eu pour le moment, et celle-ci repart, boitant, d'une démarche plutôt hésitante, chose qui m'amène à me demander comment la bête a-t-elle put être si agile pendant la course-poursuite. Il se tourne vers moi, haletant, le souffle au moins aussi court que le mien, d'ailleurs je sens mon rythme cardiaque se stabiliser enfin, et après un dernier sursaut, me lève, et murmure, sans plus pouvoir;

- Merci..

Et alors que j'allais faire un pas de plus, tout se floute, et je tangue.

[ Désolée pour les fautes de ce post, mais je suis choquée, là tout de suite o.O ]

La chatte blanche se leva, et me murmura :
- Merci..
Là, j'hésitais sur ma réponse. Je n'avais rien à faire là, même si je lui avais sauvé la vie...
Je n'eu pas à m'interroger longtemps, car elle fit un pas avant de tanguer. Je me précipitai pour la soutenir, par instinct.
- De rien... Finis-je par répondre avec un petit sourire.Mmh... Tu ferais mieux de rentrer à ton camp... Dis-je, bien qu'elle semblait incapable de le rejoindre pour le moment.
Et je n'allais sûrement pas me risquer près du camp rival... Que ce soit pour une bonne action ou pas !

Sentant qu'elle tenait mieux sur ses pattes, je reculai et lui fis face, Je la regardais droit dans les yeux, bien que mal à l'aise.
- Il vaut mieux que je retourne sur mon territoire, à présent... Dis-je, hésitant.
Je m'apprêtais à tourner les talons, quand des pas se firent entendre. Aussitôt, je plaquais les oreilles sur ma nuque, sentant une patrouille ennemie s'approcher. Je reculais d'un pas, mais il était trop tard. Les félins étaient là, étonnés avant de feuler et de se précipiter sur moi. Je feulais à mon tour, sachant pertinemment que je n'aurais aucune chance de m'enfuire, même si je le voulais. Je sortis les griffes, près à vendre cher ma peau.

Il s'approcha pour me soutenir, et grâce à son aide, je parvenais enfin à me relever, et après un léger tournis, je me sentais prête pour affronter une horde de blaireaux à moi toute seule ! L'autre chat, dont je ne connaissais d'ailleurs pas le nom me tira de mes pensées en me répondant, un léger sourire sur les traits;

- De rien... Mmh... Tu ferais mieux de rentrer à ton camp...

La deuxième réflexion m’aurait surement offensée, ou fait rire, selon mon humeur, mais cette fois-ci, je ne comprenais pas vraiment, que voulait-il dire ? Que j'avais besoin de me faire soigner ? Peut être.. mais ne sentant plus aucune douleur ou presque, et n'ayant que quelques griffures et une légère toux, je ne voyais pas la nécessité de cette action, là maintenant.

Il se tourna ensuite, me regarda, comme s'il ne savait pas vraiment quoi faire, j'allais ouvrir la bouche pour parler quand il se retourna, alors ne préférais ne rien dire, alors il déclara;

- Il vaut mieux que je retourne sur mon territoire, à présent...

Son hésitation était adorable, du moins si c'était bien par peur que je ne retombe, mais cette-fois-ci, rien ou presque ne pouvait m'arrêter, j'avais une de ces formes !
Une odeur que je connaissais bien arriva jusqu'à mes narines, on arrivait, priant pour que sa ne soit pas quelqu'un de trop sourd ou borné, je m'approchais, pendant que lui reculais et collais ses oreilles contre son crane, comme prêt à feuler.
Mais bien sur, quand ils virent le chat roux, il feulèrent, mais quels bandes de cervelles de souris ! Je poussais sans ménagements, me frayant un passage parmi les chats pour arriver devant mon sauveur, et de déclarer, posément;

- Ce chat vient de traverser la frontière, pour faire fuir le blaireau qui m'attaquait, sans lui, je serais morte étouffée, alors garder tout ça pour les chats qui sont réellement en infraction, d'ailleurs il allait partir, et ne serait pas venu jusqu'ici pour autre chose, sinon nous l'aurions déjà vu traîner par ici.


Sur ceux, je m'asseyais et donnais un coup de langue à une de mes pattes, légèrement blessée, qui ne méritais aucun soin particulier, certes, mais qui me picotait tout de même.

La jeune chatte s'interposa alors entre les guerriers de son Clan et moi.
- Ce chat vient de traverser la frontière, pour faire fuir le blaireau qui m'attaquait, sans lui, je serais morte étouffée, alors garder tout ça pour les chats qui sont réellement en infraction, d'ailleurs il allait partir, et ne serait pas venu jusqu'ici pour autre chose, sinon nous l'aurions déjà vu traîner par ici. Expliqua-t-elle posément.
Elle s'assit et donna un coup de langue un peu maladroit sur sa patte. Patte du Lierre Verdoyant me lança un regard dédaigneux et moqueur, en crachant :
- T'as de la chance, Chat Domestique, sinon je t'aurais étripé ! Tu n'as pas ta place dans cette forêt, Étoile de Rêve devrait pourtant le savoir !
Je ne répondis rien, tournais les talons, et me dirigeais vers mon territoire.
Je dépassais la frontière avec une légère colère au fond de moi. Patte du Lierre Verdoyant se prenait vraiment pour le chef de la forêt ! Alors qu'il était tout juste guerrier !
Je retournais chercher mes prises du matin : deux lièvres des neiges et un écureuil que j'avais surpris dans son arbre. Je rentrais au camp, évitant tout le monde, même Pétale de Fée, ma compagne. Je lui expliquerai tout ça plus tard...

[ RP Terminé ]