Je ne t'aime pas. Moi aussi. || PV Nuage Hivernal ||

JE NE T'AIME PAS. MOI AUSSI.

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Je marche toujours et encore. Fatiguant ? Non, juste lassant. D'ailleurs cela fait longtemps que je n'ai pas joué, c'est vrai que je dois avouer cela me manque un peu. Bon je n'ai pas grand chose à faire d'autre alors allons voir du côté de ses tribus de chats. Voir si il n'y aurais pas un pauvre mâle imprudent qui pourrait me satisfaire et me divertir un peu.

Là, je distingue tout de suite leurs frontières. Oui car je suppose, chaque tribu ou clan, je ne sais pas, à son odeur. Frustrant, il faudra que j'approfondisse le sujet plus tard. Mais moi les frontières ne m'arrêtent pas. Il en faut plus pour m'arrêter moi! Alors je passe complètement indifférente à leurs odeurs. J'ai un but précis, et moi tout ce que je veux je l'ai. Autant profiter de la vie à fond et ne surtout pas se laisser faire.
Mais là une autre odeur surpasse les leurs, une odeur forte et attirante. Je me fige, m’aplatis contre le sol et regarde discrètement ce petit mulot bien ignorant. Au pire, mieux vaux qu'il le soit parce que il ne sait pas qu'il va finir dans mon estomac. Ironique. Je saute d'un bond agile et calculé qui a le mérite de me faire atterrir en plein sur la bestiole. Parfais, mais je n'ai pas le temps de jouer avec, dommage. Je la déguste rapidement puis enterre ses restes. Je me remets en route, je ne sais pas où je vais mais j'avance assurément jusqu'à me retrouver face un petit chat. Il me semble qu'il essaye de m'intimider ou qu'il n'est pas content, c'est assez drôle en fait.

JE NE T'AIME PAS. MOI AUSSI.

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Le petit chaton me montre ses crocs, c'est très mignon mais pas du tout effrayant. Un rire satanique sort de ma gorge. Je sens que je vais bien rire. Roh et puis mince, je crois que je suis tombé sur une femelle, assez jolie en plus. Roh, il ne manquait plus que ça. En grandissant elle va devenir de plus en plus belle, elle va devenir un obstacle, autant l'éliminer tout de suite !

« Bonjour jeune chaton, tu es perdu ?! »

Tout en parlant je tourne autour d'elle, ma queue effleurant son museau et s'enroulant autour de son cou. Je la fixe et mes derniers mots sont exagérés. Je la pousse, la fait trébucher puis ayant arrêté ma mascarade je me retourne et m'assois. Je ne vais pas la tuer tout de suite. Attendons, autant faire connaissance. Je préfère savoir d'où viennent mes proies. Tout en souriant je le présente, mais ce sourire n'est pas naturel il est forcé, je veux qu'elle le remarque, qu'elle se rende compte.

« Je me présente, Lune, une jeune et magnifique solitaire, à qui ai je Honneur ? »

En tournant la tête je remarque que nous sommes au milieu de la forêt. Là où la lumière peine à se dissimuler. Il fait très froid et je remarque qu'une fumée transparente sort de mes narines. Je commence à griffer le sol, attend impatiemment la réponse du chaton qui me fixe toujours de ses yeux où se mélangent plusieurs sentiments.

« Nuage Hivernal, une apprentie qui risque bien de t'arracher la fourrure si tu ne décampe pas de mon territoire. Tout de suite. »

Un ordre ? Serait ce un ordre? Pauvre chatonne ignorante. Pense t'elle qu'avec sa force de souris et son autorité d'insecte elle va réussir à me faire partir MOI de son territoire. Je ricane sincèrement, prise d'un grand fou rire mélodieux. Après m’être calmé et avoir plus ou moins repris mes esprits, ce qui ne prit guère longtemps je redirige mon regard vers la jeune chatte qui se trouve toujours en face de moi et qui, grâce à son regard, me fait savoir que je ne suis pas vraiment accepté dans cet endroit. Et alors ? Peux m'importe de savoir que des personnes ne m'aiment pas. Je suis une solitaire, un pure. Je n'aime personne, et je me fiche que l'on m'aime. Les seuls qui pourraient m'aimer sont mes parents mais ils sont morts. Tout comme ma soeur, mais elle, elle l'avait cherché alors je ne m'en veut pas de l'avoir tué. Un large sourire ravive mon visage le temps de cette fructueuse pensée.

« Serait ce un ordre ? Car si c'est le cas, tu n'aurais pas du. Je ne prendrais pas la peine de t’obéir, même si ma vie en dépendait. Alors tu peux ravaler tes consignes, je ne bougerais que quand je le désirerais. »

Non, effectivement, je n'ai pas du tout l’intention de bouger d'ici. Pour lui prouver, je me couche tout en gardant un oeil sur elle et j'entame une intense toilette, histoire de me rendre encore plus belle. Je ne sais pas si elle va le prendre très bien, en fait je me doute qu'elle ne va pas vraiment apprécier mais après tout, je m'en fiche pas mal de sa réaction ou de se qu'elle pense. Je m'amuse juste, je m'amuse à taper sur ses nerfs. Elle n'est qu'une proie, rien d'autre qu'une proie pour moi. Pourquoi se soucier d'elle ?

« Apparemment, tu ne comprends pas tout ce que tu risques en t'aventurant ici. Et si tu me répond encore que tu ne veux pas décamper de MON territoire, sache que je n'hésiterais pas à t'arracher les oreilles.
»

Oh, si. Je sais ce que je "risque" ici. Rien ! Je ne risque rien face à cette demi-portion. C'est tout, c'est simple. Elle ne m'empêchera rien, en fait, face à moi en ce moment elle ne me sert à rien avec son baratin, juste à un divertissement. Et pourtant elle croit vraiment qu'en me regardant ainsi, elle va me faire peur ? Pauvre petite chose. Une soudaine envie de lui répondre clairement et sérieusement que tu ne bougeras d'ici que quand tu le voudras s'installe au fond de toi, avec le rire qui va avec. *Sache que je n'hésiterais pas à t'arracher les oreilles.* Ça veut dire quoi ? C'est une menace ? Elle veut m'effrayer avec ça ? C'est triste. Bien triste, car elle aura beau essayer tant bien que mal de te faire partir, tu ne le feras pas, pas du tout. A moins que tu le choisisse, là ça changerait tout. Mais une chose est sûre, jamais tu n'accepteras de lui obéir. Et ça elle ne le changera pas. Tu commences alors une marche majestueuse autour de la proi... jeune chatte, tu joue un peu avec elle, avec ses sentiments, ses pensées. Même si elle veut paraître plus intelligente, elle ne retissera pas très longtemps face à toi; comme toutes les autres d'ailleurs.

« Arrêtes donc de t'agacer pour rien petite proie. Calme toi, je suis la plus belle chatte au monde, et toi. Toi tu vas devenir belle en grandissant, désolé mais tu vas devenir un obstacle pour moi, alors et bien. Tu vas devoir périr. »

Tu n'avais plus envie de jouer, elle commençait à te soûler. Plus vite tu l'auras tué plus vite tu seras débarrassé de cette petite peste. Tu souris et commences à t'avancer vers la jeune victime.

« Tu ne me prends pas au sérieux. Justement, je mourrais d'envie de tuer une chatte insolente, aujourd'hui ! »

Et bien comme cela nous sommes deux. Parce que cette petite chatonne, ... !! Qu'est ce qu'elle m’exaspère avec ces airs de miss je suis la plus forte obéis moi. Tu parles, je ne partirais pas, non je ne partirais pas. j'ai bien remarqué que cette chatte voulait me tuer, mais j'ai aussi vu qu'elle résistait. Pourquoi ? Ça je ne le savais pas, mais j'allais le découvrir. Parce que quand je ne sais pas tout sur tout ça me saoul vraiment. Et comme je suis nouvelle dans la forêt et que je ne connais rien sur ces chats et leurs sortes de tribus et odeurs différentes j'ai décidé de m'y intéresser d'avantage, de découvrir leurs modes de vies,
tout ce qui les concernent. Comme cela, je saurais ce à quoi je peux m'attendre et surtout je pourrais mieux connaitre mes proies. Un léger sourire s'affiche sur mon visage. Je me retourne plus vers la jeune chatonne, puis avec rapidité je remarque ces pattes arrières se fléchir. OK alors là elle va sauter, et je crois savoir sur qui. C'est pourquoi quand elle sauta j'étais préparé et que j'eu juste le temps de me décaler un peu pour qu'elle mange un peu de poussière. Et là je fut prise d'un énorme fou rire.

« Alors petite proie, gloussais-je. Tu t’entraînes ? Non parce que là tu as encore du pain sur la planche hein ! Quoi que c'était bien préparé mais pas assez rapide. Hum, en attendant ce n'est pas en essayant de me sauter dessus que tu vas me faire partir. Désolé petite proie. »

Puis tu t'assois, recommence à nettoyer ton pelage et repose tes yeux dans ceux de la jeune chatte.

« Ah et au fait, pourquoi as tu hésité avant de me sauter dessus ? »

Je me demandais vraiment pourquoi cette petite avait si longuement hésité avant de rater son saut. Puis je ne douta pas un instant qu'elle allait me répondre. Elle avait l'air vachement remonté contre moi, c'est assez amusant ça !! 

« Tu sais, chez les bons chats,  il existe quelque chose nommé le code du guerrier. C'est un assemblement de règles qui font que les chats ne deviennent pas comme toi, des monstres sanguinaires, calculateurs et dépourvus de toute morale. »

Je prie les compliments très à coeur, j'étais contente d'avoir au moins réussi à lui montrer qui j'étais vraiment. Je lui souris, comment aurait elle pu savoir que son insulte je la prenais pour un compliment, surtout le fait que je sois calculatrice. Je la regarde, elle me fait penser à ma soeur, défunte, morte de mes propres pattes. Après tout, j'en tire une certaine fierté. Je préfère largement qu'elle soit morte à cause de moi, qu'à cause de quelqu'un d'autre. Je redirige mon regard sur la petite proie. Elle me saoul à essayer de me faire peur ou du moins de vouloir être méchante avec moi. La forêt n'appartiendra jamais à cette horde de chats, c'est inacceptable. Et même si c'est le cas, je continuerais d'emprunter leurs chemins, je n'ai sans l'ombre d'un doute peur d'eux.

« Je te remercie pour les compliments petite proie, mais. Cela n'est pas compliqué d’obéir à des règles ? Ne préférerais-tu pas pourvoir faire ce que tu veux, où tu veux et quand tu veux ? Et en disant cela, voudrais tu me dire que tu n'as pas le droit de tuer ? » 

Mon ton ressentait le dégoût. Décidément vivre avec un groupe de chats ne sera jamais le cas. Je ne pourrais vivre sous des lois stricts sans pouvoir faire ce que bon me semble, et sans pouvoir me divertir comme je le fais avec tous ces pauvres chats innocents, que j'ai tué après avoir joué un temps avec eux.